L’histoire du GTDPE nous ramène en 1993 où il fut d’abord créé comme unité spéciale au sein du "Groupe Participation des Femmes" de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (maintenant FAWE).
Au cours de la réunion du Groupe de travail à Angers, en France (oct. 1993) fut incluse dans l’ordre du jour une séance à la demande du groupe intéressé au DPE qui a fait l’objet d’une grande attention de la part des représentants des ministres et agences donatrices. Un groupe de travail provisoire a été créé à la suite d’un atelier de l’UNICEF sur l’ECCD et l’Education parentale qui s’est tenu à l’Ile Maurice en 1994, comme unité spéciale au sein du groupe "Participation des Femmes" de l’ADEA. Entre-temps, (mars 93) l’UNICEF a mené une étude d’orientation inter-agences "Vers une stratégie globale pour le développement du jeune enfant" qui a abouti sur la série "Défis et Opportunité" avec ses vidéos et affiches "Données pour le développement de l’enfant" largement diffusées dans le cadre de l’initiative "Savoir pour sauver".
Dans la première période (1993-1997), le groupe de travail était animé par un groupe de professionnels originaires de onze pays d’Afrique sub-saharienne, qui s’étaient déjà engagés pour le développement intégré de la petite enfance et pour une programmation intégrée comme point important d’une stratégie EPT. Ils travaillaient avec le soutien des fondations Bernard van Leer, Aga Khan, de l’ONG Save the Children, de l’UNICEF et de l’USAID, entre autres, et bénéficiaient de l’appui du Group Consultatif sur le DPE (Robert Myers et Cassie Landers).
Le Groupe de travail est devenu pleinement opérationnel en 1996 à la suite de l’évaluation à mi-parcours de l’EPT qui s’est tenue à Amman, en Jordanie, où la slogan "A huit ans c’est trop tard !" fut introduit par le JCG/DPE. Fin 1996, s’est tenu au Centre Innocenti à Florence en Italie, un atelier où étaient représentés des délégués d’Afrique sub-saharienne, ainsi que des donateurs DPE pour l’Afrique et le Secrétariat de l’ADEA. Y fut proposée la formalisation de la création du Groupe de travail. L’UNICEF, qui avait assuré le leadership au sein du GT, a fait des propositions de budget, auxquelles ont souscrit la plupart des donateurs présents et a proposé la création d’un Secrétariat, dont le premier siège fut accueilli par l’Institut d’Education du Kenya. Un programme de travail (1996-1999) fut développé avec un budget auquel ont contribué plusieurs des donateurs présents à Florence. Au cours d’une réunion de l’ADEA (Cotonou, Bénin) en fin 1997, l’UNICEF a formellement demandé que la présidence du GT/ DPE soit confiée à d’autres partenaires intéressés par la promotion du jeune enfant en Afrique sub-saharienne. Plusieurs pays ont exprimé leur intérêt dans la promotion du groupe de travail nouvellement créé. Parmi ces pays, le Ghana, la Namibie, la Finlande et les Pays-Bas.
Le choix s’est porté sur le ministère des Affaires étrangères néerlandais qui s’est chargé de la responsabilité de coordonner le travail. Il a proposé une mise à jour de
l’agenda du Groupe de travail DPE et a organisé une revue des politiques de DPE en Afrique sub-saharienne. Les résultats furent discutés à Amsterdam et publiés dans le «Rapport Kate Torkingtont", aboutissant à la création d’un Secrétariat confié aux Pays-Bas, avec un programme révisé mettant l’accent sur le dialogue sur les politiques à suivre et le développement de la programmation dans des pays qui considéraient déjà le DPE comme un point majeur de leur initiative EPT. En 2003, le GT est un tournant : la deuxième Conférence Africaine Internationale à Asmara (2002) a identifié le GT comme initiateur et catalyseur pour le suivi.
Depuis lors, le Secrétariat du Groupe de travail a encouragé une procédure de mise en réseau et développé un puissant partenariat entre pays phares dans le secteur du développement du jeune enfant en Afrique sub-saharienne et s’est transformé en véritable partenariat, réunissant aussi bien les agences internationales que les représentants des gouvernements qui ont à coeur le DPE et qui encouragent son développement en Afrique. Un réseau panafricain : depuis la conférence du Ghana (2005), le GTD/PE a commencé à se transformer en un réseau panafricain pour le DPE, avec pour résultat le transfert de sa gestion dans une institution basée en Afrique en 2007.
Liens avec l’ADEA et le Groupe Consultatif sur le DPE : né de l’ADEA, le GTD/PE entend conserver ses liens institutionnels avec l’ADEA. En même temps, il a développé de fortes relations avec le Groupe Consultatif mondial sur le DPE dont il constitue le pôle régional africain.